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Portait de designer, dans le dernier numéro du Dauphiné libéré immobilier, rubrique “Offre déco”
parution Septembre 2022

Proposer du tissu d’ameublement écoresponsable, c’est bien. Le faire savoir, c’est encore mieux !
Sauf que dans sa vie, un meuble passe souvent entre plusieurs mains… Alors comment transmettre le
message sur la durée ?

La fragile mémoire du duo meuble/tissu
Le tapissier-décorateur ou le particulier amateur connaît bien le tissu qu’il a choisi pour restaurer un
fauteuil. Ceux qui sélectionnent mes tissus savent qu’ils sont Made in France et de grande qualité :
matières premières naturelles et écologiques (coton bio ou lin français), encres propres labellisées
GOTS & Oeko-Tex, très bonne résistance à la lumière.

La plupart du temps, la personne qui va profiter du meuble fraîchement retapissé est également
informée que le tissu est signé Catherine Mettetal.

Mais tôt ou tard, survient un changement de propriétaire : le meuble devient une super trouvaille de
brocante ou un précieux souvenir de famille. Peu de chance que la provenance du tissu soit alors
transmise avec lui.

Quand viendra l’heure d’un nouveau rembourrage, qu’adviendra-t-il du tissu ?

Garantir le traçage d’un tissu solide
Les restaurateurs de textiles anciens sont tout spécialement confrontés à ces questions de
conservation : quelle est la nature exacte du tissu qui est parvenu jusqu’à eux ? Quel procédé de
nettoyage est-il capable de supporter ? Comment lui redonner son éclat en préservant son intégrité ?
Si l’étoffe du 15e siècle a ses mystères, il appartient à la designer textile que je suis de lever le voile
sur les tissus du 21e siècle !

Pour quoi faire ? Quand je vous dis que mes tissus sont durables, ils le sont pour de bon !
Dans 30 ans, votre fauteuil aura peut-être besoin d’être regarni, mais son tissu Catherine Mettetal aura
encore de belles couleurs et de beaux jours devant lui. Après un passage en machine, il pourra être
réemployé comme tissu d’ameublement ou converti pour un autre usage.

Place aux étiquettes du futur !
Depuis peu, chacune de mes livraisons de tissu est donc accompagnée d’une étiquette. Également en
tissu écologique, elle porte les couleurs de ma marque – ma fidèle autruche et ses pois ! Imprimé
dessus, vous y lirez un petit message à l’adresse de celui qui détapissera le meuble : marque du tissu,
provenance, année de fabrication et conseils d’entretien.

Calée entre le crin de rembourrage et le tissu ou cousue sous la sangle d’un siège, cette étiquette
permettra au tissu d’accomplir sa vie 100 % durable… avec peut-être un brin d’émotion à la clé pour
l’artisan de demain qui exhumera un souvenir des années 2020 !

Merci infiniment Bérangère Haegy pour m’avoir citée et nommée initiatrice dans l’édition de tissus d’ameublement écoresponsables et 100% fabrication française !

Dans l’émission La vie en Bleue sur France Bleue du mois dernier …

Pour des conseils et un accompagnement en décoration & architecture d’intérieure éco-responsable,
je vous invite à contacter une professionnelle :
https://www.berangerehaegy.com/

Dans la plus pure tradition des Compagnons du devoir, je suis, à mon tour, allée leur transmettre ma petite histoire.
Au CFA des Compagnons des métiers des matériaux Souples de Pantin, j’ai pu sensibiliser les jeunes apprenants tapissiers – en siège et en décor – de la pertinence de l’impression numérique dans une démarche de développement durable.

Cette matinée passée auprès d’eux était un bel échange de compétences, et j’ai pu apprécier ce brassage de filières et ces partages sur nos métiers. Il y a finalement un grand nombre de savoir-faire qui se croisent sur un fauteuil !

Après 20 ans à suivre l’évolution de l’impression numérique textile, j’ai le recul et l’expérience nécessaires pour témoigner de l’intérêt de cette technologie de pointe, dans l’éco-édition de tissus d’ameublement écologiques.

L’objectif de mon intervention était de proposer aux jeunes une montée en compétences sur les écolabels existants.
Et leur présenter les différentes manières de produire du tissus au mètre, en France, aujourd’hui.

J’ai invité les jeunes apprenants tapissiers à se poser un certain nombre de questions, ouvertes, sur ce qu’est
un «  beau tissu  »  ? Qu’est-ce qu’un tissu écoresponsable  ? Que souhaite-t-on privilégier lorsque nous investissons dans une collection de tissus de décoration intérieure ?
Quelles sont les filières textiles les plus humaines et préservant un grand nombre de savoir-faire ?
Quelle matière choisir pour quel usage  ? Se poser la question de la capacité à recycler un tissu dans 30 ans sans polluer nos eaux et notre environnement  ? Etc.

Les tapissiers doivent être en mesure d’accompagner le consommateur, qui est, aujourd’hui, beaucoup plus à l’écoute des systèmes de production et de la provenance de ce qu’il achète.

L’éditeur, comme l’artisan, a son rôle à jouer dans la communication de nos productions textiles.

En tant qu’éditrice de tissus d’ameublement écoresponsables, notamment de tissus en lin de Normandie, j’ai pu également sensibiliser les jeunes aux qualités des matières naturelles et aux avantages de cette filière courte.

Je remercie vivement Claire Juilland, Maître de stage Tapissier d’ameublement en décor, qui m’a accueillie à la maison des compagnons du devoir à Pantin.

Je remercie également tous les jeunes apprentis tapissiers pour leur intérêt et leur ouverture d’esprit. Ils sont la génération clé des dix prochaines années, et il est important qu’ils aient le maximum de cartes en main pour exercer de manière éclairée dans ce monde.
Ainsi, ils seront en mesure de faire des choix en s’appuyant sur leurs propres compétences, plutôt que sur un discours commercial.

En tant qu’éditrice de tissus d’ameublement écoresponsable, j’ai décidé de casser les codes du système d’échantillonnage, chez les tapissiers décorateurs.

Comment ?

En proposant aux tapissiers un échantillonnage « à la carte ».

Je les invite à consulter mes motifs et à choisir leurs coups de cœur – ou les motifs que recherche leur clientèle – et de me dire sur quel support ils souhaitent les référencer dans leur atelier.
Ils recevront alors leur échantillonnage sous un format « tissu au mètre », non confectionné, ce qui leur permet de réutiliser ce métrage, en recouvrant un fauteuil par exemple, le jour où ils souhaitent renouveler leur collection !

C’est un choix mûrement réfléchi. Un choix qui a été pensé dans un objectif de réduction du gaspillage textile et de la préservation de nos ressources naturelles.

Je suis ravie qu’aujourd’hui, les professionnels de la décoration et de l’ameublement soient de plus en plus réceptifs à ce nouveau mode de référencement. Ils accueillent ma démarche avec un vrai enthousiasme, et de cette façon, il m’encourage à continuer d’améliorer notre façon de produire.

Je remercie déjà chaleureusement les partenaires qui partagent avec moi ces valeurs fortes, et qui font un vrai travail de sensibilisation auprès du client final !

J’en profite pour faire un petit clin d’œil à Nina Chardin https://mygreencocoon.com/ et je la remercie pour son engagement dans la mise en valeur des démarches réellement écoresponsables.

Ensemble, stoppons le greenwashing !

J’étais en Normandie, ce début de semaine, pour participer à l’AG de l’association Lin et Chanvre Bio.
Cette dernière rassemble tous les acteurs de la filière textile chanvre et lin bio, à laquelle je suis toute fraîchement adhérente.

C’était une Belle journée, en immersion dans la ferme d’un agriculteur de lin bio, où les acteurs de la filière du lin textile étaient rassemblés.
J’ai pu partager, avec les professionnels de la filière réunis par LCBio, les réflexions émergentes pour proposer une production alternative où chacun amène ses compétences à chaque étape du processus.

Et je suis heureuse de mettre en valeur ces savoir-faire dans mes collections de tissus d’ameublement écoresponsables !

Un grand merci à l’association “Lin et Chanvre Bio” pour son accueil et toute l’organisation de cette journée, riche en échanges et en rencontres.

Tout simplement bravo à LCBio, qui met en valeur toute la filière textile du lin, du liniculteur à la marque de distribution, en passant par le teilleur, le filateur ou le tricoteur ! Et concernant le chanvre bio en France, cette association conduit des essais pour mettre en place une filière chanvre textile du champs à la filature.

Cela fait beaucoup d’hommes et de femmes et c’est pour ça que c’est important de le préserver dans notre patrimoine.

Je suis avant tout designer et je conçois des imprimés. J’ai choisi comme support le textile. Et je mets un point d’honneur à ce que ce soit fait en France, sur des matériaux écologiques – lin français et coton bio – avec des procédés responsables. 

L’écoresponsabilité fait partie de ma démarche de façon naturelle. J’appartiens à une génération pour qui faire attention à la façon dont on produit, et dont on consomme, paraît incontournable.

Un tissu éco-responsable, un tissu fait pour durer, une démarche éthique …

Aujourd’hui, créer quelque chose de beau ne suffit pas.

Les tapissiers-décorateurs avec qui je travaille réparent et restaurent des fauteuils, afin de les faire durer dans le temps.

Les tissus qui les habillent doivent respecter cette qualité et doivent aussi faire preuve de longévité. L’une des raisons qui m’ont conduite à proposer du tissu pour l’ameublement plutôt que pour l’habillement, c’est le fait que les tendances durent plus longtemps. Ce ne sont pas des modes qui passent en l’espace d’une petite saison. Il y a plus de continuité, on est sur un autre rythme. Un rythme fondamentalement plus écologique.
En tant que créatrice, il est plaisant de jongler librement entre nouveauté et intemporalité.

Consommer durable, c’est aussi acheter un produit qui dure ! Mes tissus d’ameublement sont solides, résistants aux usages de la vie.

Solide ? Cela passe aussi par une relation de confiance avec mes fournisseurs. Ils sont à moins d’une heure de mon atelier. Aucun greenwashing, je vois comment ils travaillent. On se rencontre souvent afin de chercher ensemble des solutions pour mes clients. On explore des pistes. On est sur la même longueur d’onde. Chaque fois que vous commandez un mètre de l’un de mes tissus, vous valorisez ces talents de votre territoire.

Mes tissus d’ameublement écoresponsables sont Made in France, mais ils sont aussi exclusivement fabriqués à la demande. Certes, cela implique plus de manutention. Et les petites séries ne permettent pas de réaliser d’amortissement, à l’inverse des grosses productions… Mais cela signifie zéro stock. Zéro gaspillage. Le produit voit le jour seulement lorsqu’on en a besoin.

Pour la distribution aussi, je privilégie le circuit court. Mes tissus sont en vente chez les décorateurs d’intérieur et chez des tapissiers d’ameublement, dont les précieux savoir-faire remettent au goût du jour d’anciens meubles, souvent de bien meilleure qualité que les productions actuelles en série.
Quoi de plus durable ?
https://catherinemettetal.fr/

On me demande souvent pourquoi j’ai choisi l’autruche comme logo pour ma marque de tissu. Voici comment elle est arrivée jusqu’à moi…

Mon histoire d’autruche a démarré avec mon père.

Mon père, c’est un collectionneur de vieux papiers. C’est certainement de lui que je tiens mon attrait pour l’illustration. Il a chez lui une quantité de gravures, de vieilles images comme celles qui accompagnaient les tablettes de chocolat, de dessins publicitaires, de buvards imprimés… J’adore passer du temps avec lui, le nez fourré dans ses collections !

Je viens régulièrement fouiller dans cette mine d’images, à la recherche d’inspirations pour mes créations.
Et un jour, j’ai rencontré cette autruche :

C’est tout simple : elle m’a plu. Son esthétisme. Elle créait un bel impact graphique. Du coup, j’ai eu envie de la choisir comme imprimé pour un tote-bag.

C’était en décembre 2016, à l’époque où les tote-bags commençaient tout juste à se répandre.

J’ai sorti une petite série de sacs, que j’ai sérigraphiés moi-même dans un atelier de Lyon.

La sérigraphie est une technique d’impression qui utilise le principe du pochoir.

À l’encre noire opaque, on reproduit d’abord sur un calque l’image que l’on souhaite imprimer. Ensuite, on fabrique un cadre sur lequel on tend un tissu : c’est « l’écran ». On dispose le calque sur l’écran et on expose le tout à un rayonnement ultraviolet. Seule la partie recouverte par l’encre noire est protégée de cette lumière. Grâce à cette étape, on obtient un écran où l’encre à venir ne pourra passer qu’à travers les mailles qui n’ont pas été exposées : le pochoir est prêt ! On place alors le tissu à imprimer sous le cadre. On étale une pâte de la couleur souhaitée sur le cadre à l’aide d’une raclette, et le dessin ressort imprimé sur le tissu !

J’avais fait quelques autres motifs sur mes tote-bags. C’est l’autruche qui a eu le plus de succès.

J’ai voulu continuer ma route avec elle.

Quand j’ai lancé ma marque de tissu Catherine Mettetal, elle est tout naturellement venue à mon esprit pour mon logo.

On dit « faire l’autruche », mais c’est bien mal la connaître ! En réalité, l’autruche n’a pas froid aux yeux. Elle protège ses oeufs bec et ongles. Elle est super endurante. Elle a un très bon équilibre. Elle sait affronter le vide. Bref, que des qualités utiles à un entrepreneur !

L’autruche surprend. Elle est singulière. Comme les tissus imprimés que je propose. Et puis son côté un peu fier, pour moi, avait toute sa place dans le monde de la mode et du textile.
Voilà comment j’ai adopté une autruche… Et vous raconter cette histoire m’a décidée à l’inviter de nouveau à figurer sur l’un de mes tissus.
À suivre ! Elle sera bientôt disponible sur la boutique …

https://catherinemettetal.fr/categorie-produit/tissus-ameublement-madeinfrance-oekotex/tissus-createurs-audacieux-madeinfrance/

Alors, prêt à l’accueillir chez vous à votre tour ?

Animée depuis toujours par la création et attachée à la production éthique et durable, Catherine Mettetal lance aujourd’hui sa marque de tissu d’ameublement.

Catherine, d’où est partie ton envie de créer ta propre marque de textile ?

Je souhaitais proposer du tissu au mètre, de qualité et original, et qu’on n’a pas l’impression d’avoir déjà vu ailleurs. J’aime explorer les harmonies de couleurs, écouter mon inspiration, et aussi imaginer des motifs en tenant compte de l’usage qui sera fait du tissu. J’apprécie par exemple de confronter deux motifs complémentaires qui mettront avantageusement en valeur un dossier de chaise et son assise, ou changer les échelles de mes dessins pour des rideaux par exemple… Et je voulais que ces tissus imprimés soient haut de gamme. Je suis très attentive au choix du support, c’est dû à mon parcours technique !

Concrètement, qu’est-ce qui rend tes tissus hors norme en plus de leur design ?

Les encres que j’ai sélectionnées sont particulièrement adaptées pour résister à la lumière. Elles gardent tout leur éclat dans le temps, même lorsqu’elles sont directement exposées au soleil. Ce qui me tenait à cœur, c’était aussi de valoriser le savoir-faire local. Je voulais absolument faire des tissus Made in France ! J’ai mis en place un réseau de partenaires qui sont sensibles à l’économie sociale et solidaire et au développement durable. Je suis basée en Auvergne-Rhône-Alpes, dans la Drôme, et je collabore avec des tisseurs qui se trouvent dans la Loire et des imprimeurs dans l’Ain et dans le Rhône. Depuis quelques années, des initiatives voient le jour pour relancer la production de tissus faits en France. Cela réinstaure une précieuse proximité et c’est important pour moi d’y contribuer ! Vendre du tissu français, c’est aussi réduire le nombre de kilomètres parcourus, donc son empreinte carbone.

En quoi tes tissus sont-ils éco-responsables ?

J’ai une préférence pour les matières naturelles et écologiques, alors les tissus que je vends sont essentiellement en coton bio ou en lin cultivé et tissé en France. Je ne constitue pas de stock, pour éviter toute production inutile. Je regroupe ainsi les commandes pour lancer des impressions tous les 15 jours. Cela permet de limiter les chutes de tissus sans pour autant rallonger les délais. Les encres sont sans solvants. Et l’impression est numérique, ce qui minimise les rejets dans l’environnement.

Que prévois-tu de raconter dans ce blog ?

Dans les prochains articles, je dévoilerai plus en détail comment et avec qui je travaille. À travers ces publications et avec la complicité d’une rédactrice, je souhaite vraiment amener de la transparence dans ma production, faire découvrir ma démarche, instaurer un dialogue avec mes clients. J’ai beaucoup exercé dans des ateliers ouverts au public. Avec ce blog, j’ai l’intention de continuer !

En attendant, je vous invite à regarder ce mini reportage sur mon métier de Designer Textile et d’éditrice de tissus d’ameublement !